Double Note

Toutes les musiques de Victor Hache

Double Note

Asaf Avidan consumé par un blues intérieur


Asaf1

Album The Study on Falling d’Asaf Avidan par Victor Hache. Le songwriter à l’émouvante voix androgyne revient avec The Study on Falling. Un album aux envoûtantes ambiances folk-rock americana.

 

Asaf Avidan n’aime pas les faux sentiments. À chaque album, il donne tout comme si sa vie en dépendait. Enregistré à Los Angeles, avec la complicité de Mark Howard (réalisateur, entre autres enregistrements, de l’album de Bob Dylan, Time Out of Mind), son troisième opus solo, The Study on Falling, n’échappe pas à la règle, mettant en lumière l’idée de chute ressentie après un échec amoureux : « Gold Shadow, mon précédent album, avait été écrit à la suite d’une rupture sentimentale où j’étais dans une relation monogame. Après, j’ai rencontré une femme qui m’a initié à une autre forme de relation reposant sur le concept de “polyamour”. »

Un thème qui a nourri l’imaginaire du chanteur originaire de Tel-Aviv, dont il a fait une très belle chanson, Green and Blue, évoquant un triangle amoureux : « Au début, je ne pensais plus pouvoir écrire, confie-t-il. Je n’ai plus touché de guitare pendant un an tellement j’étais brisé. Je me disais : “J’ai 37 ans et je vis toujours la même chose !” La première chanson que j’ai écrite a été The study on Falling. Tout le reste de l’album est basé sur cet espoir d’une relation durable de ce polyamour. »

Un univers imprégné de mélancolie

On se souvient de ses débuts en France, en 2011, où, accompagné de son groupe The Mojos, Asaf Avidan avait fait sensation auprès du public du Printemps de Bourges, scotché par sa voix androgyne haut perchée. Un timbre particulier qui transperce et rend ses chansons si poignantes : « J’aime utiliser ma voix, mais je n’aime pas l’écouter. Cela me surprend toujours que les gens se laissent pénétrer par elle. J’aurais aimé avoir le timbre de Leonard Cohen, de Nina Simone ou de Johnny Cash, qui véhiculent tant d’émotions à travers leur voix. J’espère que, d’ici quelques années, je n’aurai plus recours à un certain maniérisme, de façon à être encore plus profond dans mon interprétation. Pour l’instant, j’ai tellement d’émotions en moi que j’ai presque besoin de les crier. »

La musique ? Elle le consume entièrement : « Tous les jours, j’absorbe des émotions que j’essaie de traduire en chansons, ça me permet de trouver mon équilibre. Je crois que toutes les générations ont besoin d’artistes comme Dylan, Cohen ou Tom Waits. Je ne me compare pas à eux, mais cela me donne envie de transmettre mon art en espérant qu’il ressorte de ma musique quelque chose de digne et de sincère. »

Un univers imprégné d’une mélancolie encore plus présente ici, comme si le chanteur était progressivement plus habité par un blues intérieur : « Je réalise que c’est de pire en pire et que je suis de plus en plus mélancolique, sourit-il. En fait, je crois que tous les gens qui sont dans la culture – philosophes, auteurs, artistes – se posent sans cesse des questions et s’interrogent sur le monde.

Je viens de l’image, du cinéma, de l’animation. Pendant dix ans, ça a été une grande partie de ma vie. Je ne fais pas de différence entre toutes ces formes artistiques. Dans ma musique, je fais en sorte que ce soit abstrait, mais pas trop non plus pour qu’on puisse s’identifier. Je m’aperçois que cela résonne de façon différente chez les gens. J’aime ce sentiment. »

Asaf2

Un registre envoûtant teinté de spleen et de folk-rock americana qui lui donne encore plus d’épaisseur. À découvrir à l’Olympia, où il jouera les 16 et 17 novembre, non pas en solo comme on l’a vu à l’Opéra Garnier en mars, entre guitare et machines, mais en formule groupe : « J’aime alterner. Cela me permet de m’exprimer différemment, mais j’ai besoin aussi de me produire en solo. C’est comme si j’étais sur mon divan et que le public était mon psychologue ! (rires). Il y a un côté très confessionnel à se présenter comme ça face aux gens. »

Album The Study on Falling (Polydor/Universal). Tournée jusqu’au 9 avril et concerts à l’Olympia (Paris 9e), les 16 et 17 novembre.

Julien Clerc : «L’amour a été un des marqueurs de ma vie»


julienClercAlbum  À nos amours de julien Clerc  par Victor Hache. Le chanteur fête ses cinquante ans de carrière et part en tournée avec À nos amours. Un album au souffle romantique réalisé par Calogero, avec la complicité de nombreux auteurs, dont Maxime Le Forestier, Marc Lavoine, Brigitte Fontaine, Vianney. Rencontre.

 

Il y a dans vos compositions un côté lumineux, voire aérien. Comment parvenez-vous à vous échapper des pesanteurs du quotidien ?

Julien Clerc Il faut un imaginaire fort ! (rires). Je me réfugie souvent dans mes lectures, le passé, le romantisme. Je lis Balzac, Jack London, Maupassant. Là, je vais m’atteler à une biographie en anglais d’Atatürk. Je vais souvent en Turquie et la transformation qu’il en a faite m’interpelle. C’était un homme d’État incroyable, qui, en moins de vingt ans, a fait entrer son pays dans la modernité, qu’on est en train de détricoter aujourd’hui.

Vous avez toujours chanté magnifiquement le sentiment amoureux. Quel est le secret d’un bon interprète ?

Julien Clerc C’est vrai que l’amour a été un des marqueurs de ma vie. Cela a l’air idiot, mais il faut avoir envie de chanter le texte qu’on vous présente. Parfois, les auteurs ne comprennent pas pourquoi je leur refuse un texte. C’est parce que ça ne va pas avec mon cœur. Je regarde si je vais être inspiré, si cela parle de quelque chose qui n’a jamais été ou pas tellement traité. Comme les Petits Souliers, de Bruno Guglielmi, dont le thème est la femme qui n’a pas eu d’enfant. À partir de là, j’essaie de bien l’interpréter. Dans le tour de chant, il va y avoir une reprise de Gilbert Bécaud, C’est en septembre, une chanson qui parle de la Méditerranée. C’est l’idée que je garde de Bécaud, dont j’ai fait les premières parties tellement longtemps.

À propos de Calogero, qui a réalisé votre album, vous dites : « Ça s’est passé comme dans un rêve. » Qu’aimez-vous de sa vision de la musique ?

Julien Clerc On se ressemble. Nous sommes très musiciens et j’ai envie de dire des autodidactes éclairés. Tout passe par l’oreille. Il n’y a aucun intellect là-dedans. Il est profondément musicien. Toute ma vie a été la musique. Je sais repérer les musiciens dans l’âme et ceux qui ne le sont pas, ceux qui trichent. Je les entends tout de suite. Calogero aime la musique au plus profond de lui. C’était le meilleur traducteur possible du moment où j’en suis dans ma vie de musicien. Nous avons en commun ce goût de la mélodie et du lyrisme.

Parlez-nous de la chanson Aimé. Un hommage au poète Césaire et à vos racines antillaises ?

Julien Clerc  Ça, c’est la délicatesse de Marc Lavoine d’avoir fait référence de cette façon à mes racines. Un texte qui dit les bateaux en exil, les plages qui font écho à tous ces pauvres gens qui sont sur la mer, et il y a de très belles lignes sur la négritude : « Nu comme libre/Libre et debout. » Tout y est, dans cette chanson.

Vous fêtez vos cinquante ans de carrière. Toutes ces années, ça a été comme un rêve, non ?

Julien Clerc En tout cas, il y avait la dose suffisante d’inconscience pour que ça paraisse un rêve. On fait un drôle de métier d’artisan aux côtés de la grande industrie. Je me suis suffisamment protégé pour traverser tout ça, en ménageant l’espace pour être un créateur. Je ne le connais pas, mais je suppose que toute sa vie, Mick Jagger a été conscient du réel, tout en étant capable d’être un poète du rock’n’roll. Jean-Jacques Goldman a été conscient de la réalité économique et capable d’écrire des chansons populaires. Moi, l’économie ne me parle pas. Je m’en méfierais plutôt. Cela a été ma façon de pouvoir faire ce pourquoi je m’étais programmé, c’est-à-dire écrire des chansons et les chanter pour les gens.

Auriez-vous pu imaginer un tel parcours à vos débuts en 1968 ?

Julien Clerc Pour dire la vérité, je m’estimais dès le départ dans la longueur. Parce que les gens que j’admirais qui étaient dans la grande chanson française étaient ceux qui faisaient de longues carrières. Même chez les Anglo-Saxons, je ne me suis pas trompé puisqu’on peut encore en voir certains sur scène, qui me faisaient rêver étant jeune, comme McCartney, Dylan. Dès le début, j’ai pensé que j’étais là pour durer et que je ferais ce qu’il faut pour ça. Et j’ai trouvé les compagnons de route évidents pour ne pas le faire à n’importe quel prix.

Album À nos amours, chez Parlophone/ Warner Music. Tournée des cinquante ans partout en France, dont Paris les 9, 10, 11 mars à l’Olympia ; les 16, 17, 18 mars, salle Pleyel ; le 4 mai, au Théâtre des Champs-Élysées.

Concert. Wax Tailor monte le son


Après ses deux concerts à l’Olympia cette semaine, le  DJ producteur français part en tournée avec l’excellent album Dusty Rainbow from the Dark.

Wax Tailor

Wax Tailor revient pour une tournée hexagonale, avec son nouvel album paru à l’automne, Dusty Rainbow from the Dark. Compositeur électro à la croisée du hip-hop et des musiques noires américaines, il a fait du vinyle la matière première de ses mix : « Je me considère comme un metteur en son », confie-t-il. Depuis ses débuts en 2005, il joue avec les platines et les samples, à l’origine d’un groove électro-soul qui fait la magie de ses albums Tales of the Forgotten Melodies, Hope & Sorrow et In the Mood for Life. « Dans un disque de Coltrane, dit-il, je vais chercher telle sonorité, dans un de Miles Davis, j’utilise une note pour construire des ambiances instrumentales particulières. »

Wax Tailor bis

Il a ainsi imaginé un opus né d’un scénario qui ressemble autant à une allégorie qu’à un conte musical mettant en lumière « le pouvoir d’évocation de la musique ». Le personnage principal de cette histoire située dans les années 1960 est un enfant seul dans sa chambre, dont les rêves de musique se mélangent aux couleurs de l’arc-en-ciel. Dans Dusty Rainbow from the Dark, on trouve des invités de choix dont Jennifer Charles, la voix du groupe Elysian Fields, ou le chanteur soul-rap américain Aloe Blacc, ainsi qu’un narrateur Don McCorkindale, gentleman britannique de soixante-quinze ans qui a fait les grandes heures de la BBC, dont la voix grave sert de fil conducteur.

Figure phare du mouvement électro indépendant, Wax Tailor se situe aux antipodes de l’électro-clubbing de la french touch poussé par le marketing des majors du disque . Cela ne l’empêche pas de remplir les salles grâce à des concerts qui mêlent musique et images favorisant ainsi une « immersion » totale du public dans son univers.

Album Dusty Rainbow from the Dark, Lab’Oratoire/Believe Recording.

Tournée jusqu’au 20 juillet dont 27/04, Strasbourg festival Les Artefacts, 18/05 Saint-Brieuc Festival Art Rock, 7/06 festival Les Francos Goumandes, 28/06 Marmande, festival Garorock, 29/06, Paris-Hippodrome de Longchamp Festival Solidays, 5/07 Caen Festival Beauregard, 7/07 Arras festival Main Square

images

Patch

A Magazine-Style WordPress Theme

Double Note

Toutes les musiques de Victor Hache

Planete Vegas

LAS VEGAS comme nulle part ailleurs

Rolling Stone

Toutes les musiques de Victor Hache

Rolling Stone

Toutes les musiques de Victor Hache

Soul Kitchen

Toutes les musiques de Victor Hache

Annie All Music

Toutes les musiques de Victor Hache

Musically Diversified

Where all Music is treated equally.

mypromodesk

Relations Presse

WordPress.com News

The latest news on WordPress.com and the WordPress community.

Patch

A Magazine-Style WordPress Theme

Double Note

Toutes les musiques de Victor Hache

Planete Vegas

LAS VEGAS comme nulle part ailleurs

Rolling Stone

Toutes les musiques de Victor Hache

Rolling Stone

Toutes les musiques de Victor Hache

Soul Kitchen

Toutes les musiques de Victor Hache

Annie All Music

Toutes les musiques de Victor Hache

Musically Diversified

Where all Music is treated equally.

mypromodesk

Relations Presse

WordPress.com News

The latest news on WordPress.com and the WordPress community.